SIGNEZ NOTRE MANIFESTE !
« Éducation-Égalité-Émancipation – Nos utopies pour aujourd’hui »
Allons vers une école qui n’étiquette plus, ne trie plus, ne sélectionne plus, mais instruit, éduque sérieusement et joyeusement.
Soutenir ce manifeste, élaboré par le GREN et le GFEN, le signer et le faire signer, c’est déjà s’engager ensemble à travailler, partout et de mille manières, à changer le contrat scolaire !
Lire le Manifeste | Signer le manifeste
Signer au nom d’un collectif, d’une association…
LIRE ET SIGNER LE MANIFESTE DANS PLUSIEURS LANGUES :
Le manifeste en plusieurs langues
Ce Manifeste a été écrit à la suite du Colloque « Quelles utopies pour aujourd’hui ? »
Pour revoir : Les vidéos et les synthèses du Colloque.
Faire de la pédagogie de chacun une ressource pour une éducation de qualité
(2017)
La pédagogie est-elle une pratique? Un art? Une science? Un art et une science? Une discipline? Une théorie? Une praxis[1]? Un discours ? Une autre chose? Et, de qui la pédagogie est-elle l’affaire ? Les hommes politiques se réclament de la pédagogie quand ils veulent faire passer une réforme (Notre réforme était bonne, mais nous avons manqué de pédagogie !). La bataille française entre républicains et pédagogues montre combien le concept de pédagogie flotte : on s’insulte à coup de pédagogues, d’anti-pédagogues, de pédagogistes, personne ne se retouvant sous ces étiquettes. Si les parents parlent de l’enseignant de leur enfant en terme de bon ou mauvais pédagogue, Wikipedia précise toujours (depuis 2007 !) que l’article et ses renvois présentant la pédagogie est « à recycler en le réorganisant et en le clarifiant » ! Sur le plan du discours sur la pédagogie dans la société, les choses, dans ce dernier cas, sont au moins claires : les internautes reconnaissent la fragilité de la définition de la pédagogie.
Il nous faudrait refaire l’histoire de la pédagogie pour comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à ne plus savoir ce qu’est la pédagogie. Pragmatiques, profitons des recherches sur la pédagogie pour en retirer une définition qui puisse nous aider à nous y retrouver aujourd’hui. Et par là même, savoir mieux (re)connaître la pédagogie comme ressource pour une instituion de la petite enfance, une école de qualité ou tout lieu de formation.
- Qu’est-ce alors que cette pédagogie qui ne se laisse pas définir? [2]
Michel Fabre nous dit que si l’on veut raison garder… la pédagogie se décline aujourd’hui en trois sens :
- Il peut s’agir d’une réflexion singulière sur l’action éducative en vue de l’améliorer, ce que Durkheim nommait déjà une « théorie pratique ».
- Il peut s’agir d’une doctrine (par exemple les pédagogies Freinet, coopératives ou institutionnelles). Cette doctrine émane de la démarche précédente qui s’est systématisée.
- Par extension, il peut s’agir aussi, dans le langage courant, de l’art d’éduquer ou d’enseigner (on dit par exemple : c’est un bon pédagogue).
Occupons-nous de la première définition. La plus intéressante car les deux autres en découlent.
- La pédagogie : une « théorie pratique » de l’action éducative
Le triangle du pédagogue
En analysant les écrits des grands pédagogues et en synthétisant les recherches des sciences de l’éducation[3] sur la pédagogie, nous pouvons qualifier la pédagogie de « théorie pratique » de l’action éducative. Une théorie fondée dans une expérience éducative et orientée vers la transformation de la pratique.
Cette théorie se présente sous la forme d’un discours contenant un récit de l’expérience éducative vécue, mais ne s’y limitant pas. Le discours est aussi explicitation de moyens créés ou surgis pour éduquer, mais ne s’y limitant toujours pas. Il articule en fait, en tentant de leur donner cohérence, trois types d’éléments, parfois si mêlés qu’on peine à les distinguer :
- des convictions (des valeurs), en lien avec les finalités de l’éducation ;
- des conceptions (des théories, des savoirs) ;
- des actions (des pratiques assumées par le pédagogue).
Les trois pôles que le pédagogue cherche à mettre en cohérence dans sa « théorie pratique »
La « théorie pratique » de l’action éducative type, c’est la théorie d’un Pestalozzi, d’un Freinet, d’une Montessori, d’un Oury. De certains mouvements pédagogiques. On peut extrapoler et penser que de nombreux praticiens (enseignants, inspecteurs, directeurs d’école, équipe pédagogique) font œuvre de pédagogues. Certains écrivent heureusement et nous lèguent leur expérience, leurs savoirs (voir, par exemple, pour la petite enfance : Eugénie Eloy. Un jardin d’enfance d’Education nouvelle, paru en 2014). Mais, le plus souvent, les éducateurs développent leur « théorie pratique » sans en parler. Sans l’écrire. Sans la transmettre. Des pédagogies et des savoirs pédagogiques se perdent ainsi par milliers par manque de diffusion.
- Qui est la pédagogue, le pédagogue ? L’auteur d’une telle théorie ?
Le pédagogue est un praticien qui conduit une recherche singulière pour éduquer.
Sa question de recherche part de son expérience : « Comment faire au mieux ? ». La réponse qu’il s’apporte et apporte aux autres (si diffusion il y a) est un discours articulant les trois pôles (voir ci-dessus), pour leur donner cohérence.
Ce discours qui dit comment faire mieux, discours original, fondé et théorisé, est le plus souvent aujourd’hui présenté comme un voici comment je propose (ou nous proposons) de faire au mieux. Parce que la « théorie pratique » en question est reconnue par les pédagogues eux-mêmes comme étant toujours imparfaite. Provisoire.
La question pédagogique créatrice comment faire au mieux ? surgit, le plus souvent, quand il y a problème. Et l’imperfection de la réponse du pédagogue en est sa richesse : sa recherche et sa créativité naissent et renaissent de ses essais successifs de réduire la béance qui sépare ses théories, ses pratiques, ses finalités, en fonction des problèmes, des épreuves et tensions qu’il rencontre dans ses actions.
Cette drôle de théorie, faite pour éduquer, fournit ainsi des modèles d’intelligibilité des actions éducatives. Et des pistes pour l’action éducative en général. Elle fournit aussi des savoirs typiquement pédagogiques.
- Les savoirs spécifiques construits par les pédagogues
Dans et de ce chaudron – que représente cette recherche de cohérence entre les trois pôles de toute pédagogie – naissent des savoirs singuliers.
Entendons-nous bien : La « théorie pratique » élaborée par le pédagogue englobe – dans le pôle de ses savoirs – , des savoirs de référence multiples, entre autres issus des sciences humaines et notamment des sciences de l’éducation. Mais les savoirs sur l’éducation dont le praticien dispose, même s’ils sont nombreux, ne lui suffisent pas pour agir. Ce ne sont que des îlots de rationalité, comme se plaisait à le rappeler Jean-Pierre Astolfi (2008), et c’est pourquoi le pédagogue produit des savoirs neufs, nés des besoins d’une action et de son explicitation cohérente. Par ex : les ceintures de Fernand Oury en pédagogie institutionnelle ; ou pour les groupes du LIEN (Neumayer O. et M & Vellas, 2009) : la démarche d’auto-socio-construction (Bassis, 1998), l’élaboration de certains ateliers d’écriture (Neumayer O. et M. 2005, 2008, Ducom, 2009), ou les 25 pratiques d’enseignement des langues du Secteur langues du GFEN (2010).
Définir ces savoirs spécifiques construits par la pédagogie demeure un travail encore inachevé. D’autant plus que leur validation, comme les « théories pratiques » qui les font émerger et les englobent, ne peuvent dépendre de procédures de contrôle objectivables puisque, comme le dit Michel Fabre, les savoirs pédagogiques doivent autant s’éprouver que se prouver (2002, p.121). Ce qui n’empêche pas ce chercheur – comme Houssaye, Hameline, Meirieu ou Soëtard –, de soutenir l’idée que ces savoirs, que seuls les praticiens peuvent produire, sont utiles aux éducateurs et que nombreux d’entre eux sont transférables. A condition qu’on les repère bien sûr. Et qu’on les transmette en les contextualisant dans les « théories pratiques » qui leur ont donné naissance.
Ces chercheurs rappellent ainsi que les sciences ne détiennent pas l’exclusivité du savoir. Ils montrent qu’entre le rationnel et l’irrationnel, il y a place pour le raisonnable, la recherche de la ligne juste, une raison pratique irréductible à la raison scientifique. Ils admettent ainsi un savoir qui est de l’ordre de la prise de risque comme de la prudence.
Nés de confrontations à l’obstacle, à l’épreuve, marqués par l’expérience – au plein sens du mot, précise Michel Fabre (2002) – ces savoirs de la pédagogie sont définis aujourd’hui comme étant tout à la fois :
- pragmatiques : il s’agit de faisables divers (technique, posture, principe, modèle, etc.) ;
- critiques : ils proposent des renoncements aux pratiques précédentes ;
- herméneutiques[4]: ils expliquent leurs enjeux ;
Ainsi, quand Fernand Oury présente ses ceintures (reprises du judo qu’il pratique), comme outil au service d’une évaluation formatrice, nous retrouvons dans ce « savoir pédagogique » ces quatre caractéristiques :
- ce savoir est un faisable pragmatique ;
- il est critique : expliqué comme inventé pour abolir une évaluation sélective ;
- il est herméneutique : un autre sens est donné à l’évaluation scolaire. L’outil de domination devient outil d’émancipation ;
- il contient une alternative politique : l’institution ceintures propose un autre contrat social, former sans exclure[5];
Les « ceintures » de la pédagogie institutionnelle, ne peuvent être pleinement comprises que resituées dans l’ensemble de la « théorie pratique » d’Oury.
- Faire connaissance avec nos pédagogies
Faire connaissance avec nos « théories pratiques », c’est pouvoir…
- Mieux comprendre nos propres actes ;
- Partager avec d’autres ce qui nous fait agir ;
- Confronter nos expériences en faisant émerger nos différences et ressemblances dans la pratique de nos métiers ;
- Faire de la confrontation des pédagogies une reconnaissance du travail de chacun, de sa recherche personnelle pour faire au mieux ;
- Enrichir les « théories pratiques » de chacun ;
De la pédagogie individuelle à celle d’un groupe
Peut-on parler d’une pédagogie de groupe, après avoir tant insisté sur le fait que c’est la même personne qui pratique et théorise ? Jean Houssaye le redit en 2014 : « La pédagogie est l’enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducatives par la même personne, sur la même personne ». La réponse est oui. Les mouvements pédagogiques le prouvent. Pour eux, la question comment faire au mieux ? peut devenir celle d’un groupe, d’une équipe pédagogique, d’une école. Pédagogies individuelles et collective s’enrichissent alors mutuellement, de manière dialectique. On peut ainsi parvenir à une sorte de « pédagogie tronc commun » comportant les incontournables pour une école. Avec ces effets qui participent à la qualité d’une école :
- Pouvoir se mettre d’accord, concernant les finalités, les théories, les pratiques, sur ce qui est indispensable de partager et sur ce qui ne l’est pas ;
- Rendre perméables les pédagogies individuelles et commune. Éviter ainsi qu’on tourne en rond chacun dans son triangle ! Toute pédagogie peut se systématiser (ex. la pédagogie Montessori, Freinet, Steiner, etc), à tel point, parfois, qu’elle peut se refermer sur elle-même, rigidifier les éléments de ses trois pôles, qui alors se cristallisent et deviennent barrage à toute nouveauté. La doctrine court toujours le risque de devenir doctrinaire. Parler de nos pédagogies individuelles et de notre pédagogie commune, c’est éviter ce risque, c’est ouvrir nos prisons mentales, comme le dit le Groupe français d’éducation nouvelle ;
- Pouvoir analyser ensemble, à l’aune des « théories pratiques » personnelles et commune, les politiques éducatives de chez nous et d’ailleurs, le prescrit administratif, les innovations, etc. Anticiper, par exemple, les effets d’Harmos, des standards, des politiques d’intégration sur les théories pratiques individuelles et collectives, peut permettre de comprendre les résistances d’une personne ou d’un groupe face à une innovation.
- Travailler en commun le pôle des savoirs
Nous avons parlé de trois pistes pour enrichir le pôle des savoirs qui semble souvent le plus difficile à aborder.
Un travail balisé est proposé par la recherche scientifique
Ce travail peut être réalisé quand on tente de poser ou résoudre un problème à l’aide d’apports théoriques.
En nous inspirant de Jean-Pierre Astolfi (2001), le conseil serait de ne pas choisir à tout coup son camp : ne pas arriver avec « La » théorie capable de poser, expliquer ou résoudre « Le » problème rencontré. Mais faire émerger du groupe les théories de chacun susceptibles d’éclairer le problème. Ne pas céder alors, face à plusieurs théories ou savoirs en présence, à la tentation de l’œcuménisme. Mais choisir, pour chaque cas, la théorie ou les théories semblant les plus pertinentes, par rapport aux besoins d’action.
Il nous faut ainsi acquérir ensemble quelques postures intellectuelles :
- accepter la divergence des théories ;
- accepter l’état de la recherche : les discours et les cadres problématiques des théories en présence sont le plus souvent loin de s’emboîter harmonieusement ;
- accepter d’entrer dans des champs de recherche différents : des épistémologies, des psychologies, des anthropologies. Ces champs comprenant eux-mêmes des théories diverses.
Et si on veut être des « pros » – quand plusieurs théories s’affrontent pour éclairer un même objet, et semblent peu conciliables, Astolfi propose de :
- placer chaque théorie sous la vigilance des autres ;
- voir quel projet culturel ces théories servent ;
- repérer de quelles théories, la théorie en question se démarque ;
- raisonner nos emprunts par rapport à des projets éducatifs précis.
Parler de sérendipité
La sérendipité, c’est l’art de trouver ce qu’on ne cherchait pas (Bourcier & van Andel, 2008). Ce concept généralement nous plaît, parce qu’il offre une grille de lecture intéressante pour comprendre ce qui se joue souvent sur le pôle des savoirs découverts ou créés par le pédagogue. Il nous permet de rappeler que l’éducateur, l’enseignant, le directeur ou l’inspecteur est confronté chaque jour à des situations et une masse d’informations de tout type qui l’oblige à bricoler, à faire des essais, à innover et à découvrir des choses nées de et dans l’action. Ces choses qu’il ne cherchait pas ne deviennent des savoirs que parce que le pédagogue en fait des objets qu’il a envie de comprendre pour les réexploiter. Pour lui. Pour d’autres. Ainsi il les questionne (Maulini, 2005), les problématise au feu de sa « théorie pratique » avant de les y englober.
La différence entre le praticien réflexif (Perrenoud (2001) et le pédagogue, réside dans le fait que le pédagogue questionne l’objet découvert, analyse ce qu’il a trouvé intéressant, curieux, étonnant en le rencontrant et l’expérimentant. Comme le praticien réflexif peut le faire. Mais le pédagogue ajoute à l’interpellation, l’expérience personnelle et l’analyse premières, une exploitation raisonnée de l’objet repéré, à l’aide de sa « théorie pratique » et pour l’y inclure. Il ne fait pas qu’analyser sa pratique, il l’a théorise. Pour pouvoir se l’expliquer et l’expliquer.
Les chemins buissonniers empruntés par le pédagogue sont ainsi souvent des chemins marqués par une découverte qui va pouvoir se transformer en savoir pour soi et pour d’autres. Parler de sérendipité évite de situer l’émergence de ces savoirs pédagogiques dans l’intuition, la magie de l’expérience ou du don de tel pédagogue, bref dans des explications qui empêchent de constater que le savoir pédagogique ne tombe pas du ciel, mais émane d’un travail accessible à tout praticien qui souhaite se faire théoricien de son action.
Parler de la créolisation
Toute « théorie pratique » me semble passer par un certain processus de créolisation. Terme que j’emprunte, à la suite du GFEN, à Édouard Glissant (1996, 2007), pour mieux comprendre la création des savoirs pédagogiques nés de la rencontre entre deux savoirs de référence hétérogènes.
Glissant écrit à propos de la créolisation (1996, p.19) : «Le mot vient bien entendu du terme créole et de la réalité des langues créoles. Et qu’est-ce qu’une langue créole ? C’est une langue composite, née de la mise en contact d’éléments linguistiques hétérogènes les uns par rapport aux autres. (…)
Le mot —qui étymologiquement vient du mot créer— permet à Glissant de mettre l’accent sur le côté créateur d’une culture qui émane d’un processus de mise en relation entre des cultures différentes, sans qu’aucune ne soit prédominante et sans que ce processus reçoive un terme. Glissant souligne que c’est l’imprévisibilité qui différencie le concept de créolisation de celui du métissage dont les effets, chez ce dernier, pourraient être prévus.
Le terme de créolisation s’applique chez Glissant (2007) à des chocs, des harmonies, des distorsions, des reculs, des repoussements, des attractions entre éléments de culture. Des termes que l’on peut imaginer quand on réfléchit aux tensions et aux problèmes rencontrés dans le tissage des trois pôles de la pédagogie, comme dans le tissage de ce qui forme chacun d’eux. Dont le pôle des savoirs.
Se saisir du concept de créolisation offre une grille de lecture qui permet de prendre en compte positivement, tant la question de l’imprévisibilité dans l’utilisation des savoirs de référence que celle de la construction spécifique des savoirs pédagogiques. Il permet de comprendre que le pédagogue peut travailler avec les savoirs de référence de manière prévisible (comme Astolfi nous l’a montré), mais que la confrontation entre les savoirs qu’il opère lui fait aussi créer des savoirs neufs pour enseigner.
Conclusion
Si nous ne sommes pas tous en train d’écrire comme les grands pédagogues (à tort !), nous sommes tous des pédagogues. En puissance au moins. Qui agit, en effet, sans tenter de rendre cohérent son petit triangle, au moins pour soi ? À chacun de reconnaître ce pouvoir personnel et potentiel chez tous les acteurs de l’éducation. Pour en faire autant de ressources pour une école de qualité.
Bibliographie
Bassis, O. (1998). Se construire dans le savoir, à l’école, en formation d’adultes. Paris : ESF.
Bourcier, D. & Van Andel P. (2008). De la sérendipité dans la science, la technique, l’art et le droit. Chambéry : L’Act Mem, Collection Libres sciences.
Astolfi, J.- P. (2001). « Qui donc n’est pas constructiviste ? ». Actes du colloque Constructivismes : usages et perspectives en éducation. Genève : SRED- Service de la recherche en éducation. pp.113-128.
Astolfi, J.- P. (2008). La saveur des savoirs. Disciplines et plaisir d’apprendre. Paris : ESF.
Ducom, M. (2009). In LIEN. Coord. Neumayer, O. et M., Vellas, E. Relever les défis de l’Éducation nouvelle. 45 parcours d’avenir. Lyon : Chronique sociale. pp. 133-145.
Eloy, E. (2014). Un jardin d’enfance d’Education nouvelle. Dépasser le spontané par le construit. Lyon : Chronique Sociale.
Fabre, M. (2002). Existe-t-il des savoirs pédagogiques ?. in J. H. Houssaye, M. Soëtard, D. Hameline & M. Fabre. Manifeste pour les pédagogues. Paris : ESF. pp. 99-124.
Fabre, M. (2003). La pédagogie. Une théorie orientée vers la transformation de la pratique. Éducateur. N˚3. pp. 17-20.
Gfen Secteur langues. (2010). 25 Pratiques pour enseigner les langues. Lyon : Chronique Sociale.
Glissant, E. (1996). Introduction à une poétique du divers. Paris : Gallimard.
Glisssant, E. (2007). Traité du tout-monde. Paris : Gallimard.
Hameline, D. (2001). « Pédagogie » in R. Hofstetter & B. Schneuwly (Éds). Le pari des sciences de l’éducation. Bruxelles : de Boeck. pp. 227-241.
Houssaye, J., Soëtard M., Hameline, D., Fabre, M. (2002). Manifeste pour les pédagogues. Paris : ESF.
Houssaye, J. (2014). Le triangle pédagogique. Les différentes facettes de la pédagogie. Paris : ESF.
LIEN. Coord. Neumayer, O. et M., Vellas, E. (2009), Relever les défis de l’Éducation nouvelle. 45 parcours d’avenir. Lyon : Chronique sociale.
LIEN (2015). Coord. Neumayer et Vellas, E. Évaluer sans noter. Éduquer sans exclure. Éd. Chronique sociale
Maulini, O. (2005). Questionner pour enseigner & pour apprendre. Paris : ESF.
Meirieu, Ph. (1993). L’envers du tableau. Quelle pédagogie pour quelle école. Paris : ESF.
Meirieu, Ph. (1995). La pédagogie entre le dire et le faire. Paris : ESF.
Meirieu, Ph. (2008). Pédagogie : Le devoir de résister. Paris : ESF.
Neumayer, O. et M. (2003/08). Animer un atelier d’écriture : Faire de l’écriture un bien partagé. Paris : ESF.
Neumayer, O. et M. (2005). Pratiquer le dialogue Arts plastiques-écritures : Quinze ateliers de création pour l’Éducation Nouvelle. Lyon : Paris ESF.
Perrenoud, Ph. (1994). La formation des enseignants entre théorie et pratique. Paris : l’Harmattan.
Perrenoud, Ph. (2001). Développer la pratique réflexive dans le métier d’enseignant. Professionnalisation et raison pédagogique. Paris : ESF.
Vellas, E. (2008). Approche, par la pédagogie, de la démarche d’auto-socio-construction : une « théorie pratique » de l’Éducation nouvelle. Thèse. Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Université de Genève.
Notes :
[1] En philosophie : Activité humaine visant à transformer less rapports sociaux. Chez les marxistes : Ensemble des activités visant à transformer le monde.
[2] La définition proposée résulte d’un travail de thèse qui m’a permis d’approfondir la question de la pédagogie.
[3] Fabre, (2002, 2003) ; Hameline (2001), Meirieu (1993, 1995, 2008) ; Houssaye, Soëtard, Hameline, & Fabre (2002). Houssaye (2014)
[4] L’herméneutique : Théorie de l’interprétation des signes comme éléments symboliques d’une culture.
[5] Voir à propos de former sans exclure le livre du LIEN (2015). Évaluer sans noter. Éduquer sans exclure. Éd. Chronique sociale.
Appel à écriture aux participants de nos Rencontres 2017 de Vaumarcus
L’école inversée
Une nouvelle d’anticipation
par Christian Blanvillain (juin 2017)
Imagine l’école virtuelle de demain, adaptée à la génération Z[1].
10 juin 2027. Plus de murs, plus de profs, que des élèves ou plutôt dans mon cas des adultes en formation, qui se retrouvent de temps en temps pour apprendre ensemble. L’enseignant est virtuel : il est dans ton smartphone et te donne des missions. Chaque jour il organise des rencontres dans la ville, un musée, une bibliothèque, une salle de co-working[2] dans un café, mais il est rarement là : il n’y a que d’autres élèves comme toi… Le seul jour où tu le rencontres plus de 10mn c’est le jour où tu valides ta formation en présentant tes travaux et ou le jury te décerne le diplôme.
Le diplôme ! C’est le seul reliquat incontournable du passé : à l’époque où il fallait se lever tous les jours à la même heure pour aller se rendormir sur les bancs de l’école pendant qu’un prof faisait son show en t’assommant à coup de power poing (PowerPoint qu’ils disaient). Mais pourquoi il a fallu attendre aussi longtemps pour que l’éducation nouvelle, celle qui a été inventée au début du siècle dernier[3], transforme enfin l’école ? Au fait, c’était quoi le déclencheur ?
Tout a commencé avec des tablettes[4] je crois. Oui, c’est bien ça. On a “inversé” les classes[5] : on travaillait à la maison et ne venait plus qu’en classe pour montrer aux autres ce qu’on avait fait. Puis un jour on a même plus eu besoin de venir en classe. C’est vrai que 80 millions pour construire une école[6] capable d’accueillir 1000 étudiants avec 15% d’échecs chaque année, c’est quand même beaucoup d’argent par rapport à une app à 2 balles qui te donne accès aux mêmes cours, fait par les mêmes profs, mais en mieux car c’est toi qui choisis ce que tu as besoin d‘apprendre et tu le fais à ton rythme !
Alors c’est vrai que leur application, le Zuludesk[7] était bien faite. Ça utilisait toutes les possibilités du smartphone : une espèce de méta-application qui pilotait les autres et qui te permettait d’aller piocher les ressources produites par les apps à disposition pour construire ton e-portfolio dans Realto[8] (une autre app). C’était sympa, mais fallait quand même retourner à l’école pour faire les exercices. Tu pouvais apprendre à la maison et montrer ce que tu avais compris en classe. Le prof était juste là pour t’aider si tu n’arrivais pas à faire un exercice.
Puis il y a eu cette mise à jour qui a tout changé. La clef ça a été l’évaluation. Avec le module ForEva tu n’avais plus besoin du prof pour te corriger : c’est l’application qui analysait tes faiblesses et en te proposait d’autres missions adaptées à ton niveau mais avec à chaque fois un petit challenge en plus. Du coup on venait en classe, mais le prof lui n’était plus là. Il bossait de chez lui, en préparant ces parcours de formation qu’il uploadait dans l’application pour nous faire apprendre. On venait juste pour s’entre-aider et discuter avec les autres élèves[9].
Un jour on est venu à l’école et c’était fermé. Il y avait un QR-code sur la porte qui te renvoyait sur un site de l’état qui expliquait que maintenant c’était l’école qui s’inversait également, et que c’était dans la ville qu’on allait apprendre, directement. Ils appelaient ça l’éducation holistique[10] dans laquelle les projets décloisonnent[11] les matières… Maintenant que j’y pense : comment pouvait-il en être autrement avant ? Tous ces savoirs artificiels, ces exercices scolaires dénudés de sens et de concret, séparés des projets authentiques : quelle horreur ! Aujourd’hui on construit du vrai, de l’utile !
Moi j’apprenais l’informatique à l’époque et le prof nous avait envoyé chez Swisscom pour passer quelques jours à visiter comment les gens travaillaient. C’était sympa les cours comme ça : on était directement en contact avec le métier. Une fois ou deux par mois on passait deux ou trois jours dans une entreprise différente, ou on se retrouvait avec les autres élèves et ou on avait des missions à remplir. Chez Swisscom[12] je me souviens, nous avions dû auditer les gens de la hotline pour comprendre comment marche leur réseau et ensuite aller chez les clients qui n’étaient pas technophiles pour les rassurer et les aider : une sorte de mini-stage en entreprise professionnelle. Je n’avais rien compris au début. Le prof nous avait juste accueilli à l’entrée du bâtiment et puis il était parti… On s’est retrouvé entre nous avec tous la même question : “On fait quoi ?”, puis le téléphone s’est mis à vibrer et on a tous reçu une mission différente : il fallait auditer certains services pour pouvoir saisir les réponses dans ForEva[13] et comme c’était impossible de savoir quoi répondre en regardant les morceaux de phrases proposés, il fallait assembler les éléments d’informations découvert par les autres pour pouvoir fabriquer la réponse. On était obligé de partir en enquête dans l’entreprise puis se retrouver pour s’expliquer ce qui nous manquait.
Après la première journée je m’étais fait deux nouveaux amis. On s’était retrouvé à la hotline avec les mêmes jeux de questions probablement parce qu’on avait tous déjà travaillé en entreprise avant de reprendre les “cours” ? Bref, c’était vraiment bien car tous ensemble on a fini par comprendre ce qu’il fallait faire et quand on a publié nos hypothèses dans ForEva ça nous a décerné la médaille d’or de la semaine pour le groupe ayant fait preuve de la meilleure entraide !
C’est ainsi que tout a commencé. Quand je raconte ça aux jeunes et que je leur parle des power coup de poing assommant, heu… des PowerPoint, j’ai l’air d’un dinosaure… Mais bon, là je viens de terminer de construire une nouvelle mission dans ForEva pour faire apprendre comment changer l’écran du dernier smartphone en appliquant les principes auto-socio-constructivistes avec lesquels j’ai moi-même appris. Et si j’obtiens beaucoup de like, ça va me permettre d’enrichir mon e-portfolio et je pourrais faire valider mes compétences pédagogiques et finaliser ma formation d’enseignant. C’est cool, je vais enfin pouvoir devenir moi aussi un cyber-prof : c’est le troisième job que je valide cette année 🙂
……
[1] Emmanuelle Duez – https://www.youtube.com/watch?v=1_uz83K7C_U
[2] Impact Hub – https://www.shareoffice.ch/office/geneve-impact-hub
[3] Francisco Ferrer – https://fr.wikipedia.org/wiki/Escuela_moderna
[4] Enjeux actuels et futurs de la formation et de la profession enseignante
– http://2017.sommetipad.ca/files/ColloqueCRIFPE-SommetIPAD_Programme-2017.pdf
[5] Classe inversée – http://www.classeinversee.com/presentation/
[6] École de commerce Raymond-Uldry – https://www.lecourrier.ch/139671/une_nouvelle_ecole_de_commerce_a_geneve
[7] ZuluDesk – https://zuludesk.com/fr/
[8] Realto – http://dualt.epfl.ch/page-121584-fr.html
[9] Approche sociocritique du numérique en éducation
– https://www.usherbrooke.ca/gnec/pj/programme_colloque_mai_15_et_16_2017.pdf
[10] UNESCO vision holistique de l’éducation – http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001838/183841f.pdf
[11] Edgar Morin – https://www.cairn.info/revue-societes-2004-4-page-99.htm
[12] Swisscom Nerd – https://www.swisscom.ch/fr/chroniques/travail/swisscom-friends-visite-d-un-nerd.html
[13] ForEva, Université de Provence – http://foreva.free.fr/salon/systemeforeva/
Roule ta graine ma mousse, rame, slame
Roule ta graine ma mousse, rame, slame.
Tu es toi mais plus seulement.
Tu es feuille, tu es chat, tu es abricot ma mousse.
Voilà que tu commences à glousser.
Oh… mais doucement. Faudrait pas te faire mousser.
Tu les aimes nos voix qui se prennent au rien.
Juste le temps de foutre en l’air le cadre du jardin.
I’t’pousse des ailes ma mousse ? heu non, pas des ailes. Non.
Ce soir i’t’vient des GRENes, et t’a même pas besoin d’un verre de lin.
Juste de l’eau, oui, de la bonne eau du lac, du lac et du ciel, du ciel qui résonne sans flemme.
Ma mousse tendresse, tu mousquettes une petite vague quand la mer de nos bosses se retire.
C’est beau.
C’est beau ces p’tits dessins que tu couches là sans secret.
Oh… mais là, là… c’est ta graine, ta graine de lichen.
Il lui mousse une racine, tiens. Regarde.
Regarde d’arbre en arbre.
Tu l’entends cette racine ma mousse ?
Tu l’entends comme elle touche sa chance de caresser les grands arbres ?
Avant, on leur a coupé des branches.
Ils en pleurent parfois le matin, ou à l’ombre du vent du soir.
Mais ils sont forts ma mousse.
Regarde là cette racine, cette toute petite qui n’est pas rien, regarde la faire son chemin.
Les oiseaux insouciants soufflent dans l’humus du dissensus qui suce on ne sait pas bien quoi encore.
Ça folaye ma mousse entre les arbres de la forêt, ça folaye dans tous les coins de Vaumarcus.
J’en reste sur le cul d’ailleurs !
C’est une douce dance ti ti ta tati ti ti tita ta, ti ti ta tati ti tita ta.
C’est un feu qui brûle sans détruire, un feu merveilleux qui dessine des ronds dans la nuit étoilée.
Choisir la question plus que la réponse.
Non di dju ma mousse, les mots se mousculent,
ils vont trop vite ce soir !
Qui a dit que les hérissons allaient moussement ?
Plonge ma mousse dans le cœur de ces grands arbres.
Nourrit ta racine, compose, re-compose.
Tu es feuille, tu es chat, tu es abricot.
Tu es… un hérisson mousseux volant.
Pascale Lassablière , hérisson d’un soir
Texte écrit puis lu sur scène lors du CO-CONCERT POETIQUE L’envol du hérisson, animé par Yves Béal (GFEN) et les Passeurs, le 22 avril à Vaumarcus pour les Rencontres du GREN – Texte un tantinet réécrit, précise l’auteur.
Les auteurs du livre Évaluer sans noter – Éduquer sans exclure
Sandrine Breithaupt (GREN*) est professeure-formatrice à la Haute école pédagogique (HEP) du canton de Vaud dans le domaine Médiations et évaluation des apprentissages. Elle est membre du Laboratoire lausannois lesson study (3LS).
http://www.hepl.ch
Colette Charlet (GFEN*) a été enseignante dans la région parisienne puis en Rhône-Alpes. Elle est membre de l’Association française Janusz Korczak et membre du comité de l’Association suisse des amis du Dr Janusz Korczak. Elle fait partie de l’Association internationale des éducateurs à la paix (AIEP).
http://www.korczak.ch
Anne Clerc-Georgy est professeure à la HEP Vaud dans le domaine Savoir, rapport au savoir, apprentissage et développement. Elle est spécialiste des apprentissages fondamentaux et membre du Groupe intervention et recherche sur les apprentissages fondamentaux (GIRAF) et du Laboratoire lausannois lesson study (3LS).
http://www.hepl.ch
Joëlle Cordesse (GFEN*) a enseigné l’anglais en collège, lycée et dans l’Enseignement Supérieur. Active dans le mouvement altermondialiste, sémioticienne, elle développe une théorie-pratique de l’enseignement multilingue pour la construction d’un sujet polyglotte en contexte multiculturel. Elle est proche du mouvement Paulo Freire et co-fondatrice des Labos de Babel Monde.
http://labosdebabel.org
Oleg de Roberty (Russie). Il a été rédacteur scientifique pour diverses revues. A enseigné la philosophie et l’anglais, puis a travaillé comme psycho-pédagogue au Palais de la créativité des enfants et de la jeunesse de Moscou et, presque toute sa vie, la psychologie sportive. Actuellement, chercheur indépendant, il s’intéresse à la psychanalyse de la personnalité en éducation et en sport. Il est co-fondateur des Labos de Babel Monde.
http://labosdebabel.org
Eugénie Eloy (GBEN*, membre fondatrice du GBEN*). Elle est membre d’ESF (Enseignants sans frontières). Elle est active au sein de l’OMEP (Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire). Elle est engagée depuis de nombreuses années dans des projets d’éducation auprès des écoles publiques à l’étranger surtout en Amérique Latine.
Kerstin Hopp (Allemagne, travaille en collaboration avec le GLEN*). Elle est enseignante en éducation spéciale, thérapeute systémique, formatrice et conseillère pédagogique pour l’inclusion au nom du Land de Rhénanie-Palatinat (Allemagne).
Mounira Khouadja (GTEN*membre fondatrice). Elle a été enseignante dans plusieurs régions de la Tunisie (Sousse, Ariana, Siliana, Kairouan, Nabeul…) puis conseillère pédagogique. Elle s’implique dans l’Éducation nouvelle depuis son stage en Belgique où elle a rencontré Charles Pepinster, son passeur.
Pascale Lassablière-Hilhorst (GBEN*) a été formatrice en alphabétisation et français langue étrangère (alpha-FLE) et intervient actuellement dans la formation de professionnels de l’éducation et du travail social. Elle anime des ateliers de création (écriture et arts plastiques) avec Les ateliers Mots’Art.
http://www.motsart.be
Olivier Maulini (GREN*). Il est professeur associé à l’Université de Genève à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Il est directeur du Laboratoire innovation formation éducation (LIFE). Son domaine de recherche : l’analyse du métier d’enseignant.
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/maulini
http://www.unige.ch/fapse/life
Maria-Alice Médioni (GFEN*) a été professeure de langue (collège et lycée), a enseigné la didactique des langues à l’université Lyon 2 et travaille dans la formation d’enseignants et de formateurs. Elle est responsable du secteur langues du GFEN et a publié plusieurs livres sur la pédagogie des langues vivantes.
http://maria-alice.medioni.alwaysdata.net
http://gfen.langues.free.fr
Melanie Noesen (GLEN*) est enseignante et travaille dans la formation d’adultes au Luxembourg. Elle a co-fondé l’école préscolaire et primaire Eis Schoul. Elle fait des recherches au sujet d’une didactique plurilingue et inclusive.
Michel Neumayer (GFEN*) a été enseignant de langues, puis formateur d’adultes et analyste du travail. Il invente et anime des ateliers d’écriture et intervient sur les questions de Culture de paix. Avec Odette Neumayer, il a publié plusieurs ouvrages sur les ateliers de création.
http://www.ecriture-partagee.com (Filigranes, revue d’écriture)
http://www.lamue.org
http://gfenprovence.fr
Charles Pepinster (GBEN* son instigateur). Il a été initiateur, en 1963, du Bois Marcelle, IMP, à Marcinelle en Belgique. Fondateur-praticien de la Maison des enfants en 1992, école publique d’Éducation nouvelle à Buzet, Belgique (Prix Reine Fabiola en 1996). Ancien inspecteur et professeur de pédagogie. Une centaine de formations, dix-huit missions en Amérique Latine. Consultant.
http://www.panote.org
Jean-Marc Richard (GREN*) a été enseignant primaire à Genève. Il est militant associatif. Il s’implique dans l’action altermondialiste, politique, culturelle. Il a représenté le syndicat SPG (société pédagogique genevoise) au Groupe de pilotage de la Rénovation genevoise.
Michel Simonis (GBEN*) a été conseiller psychologue et directeur de centre Psycho-médico-social (guidance scolaire) en Belgique et animateur d’ateliers de formation pour enseignants et pour intervenants sociaux. Il a écrit de nombreux articles. Il est responsable des sites gben.org et panote.org.
http://www.larcenciel.be
http://www.panote.org
Henri Tramoy a d’abord été enseignant en collège puis en école élémentaire. Il a exercé pendant 25 ans les fonctions d’inspecteur de l’Éducation nationale en Saône-et-Loire, Yonne et Vaucluse. Il fut militant du GFEN et reste praticien d’Éducation nouvelle. Poète, il est co-fondateur de la revue Soleils & cendre.
http://www.soleils-et-cendre.org
Isabelle Truffer Moreau est professeure à la HEP du canton du Valais. Elle est spécialiste des apprentissages fondamentaux et de la formation des praticiens-formateurs. Elle est membre du Groupe intervention et recherche sur les apprentissages fondamentaux (GIRAF).
http://www.hepvs.ch
Etiennette Vellas, (GREN, membre fondateur). Elle a été enseignante en écoles publiques et privées (École active autogérée à Genève et co-fondatrice de l’École de la découverte). Elle a enseigné à l’université de Genève (FPSE), dans la formation des enseignants. Elle est membre associé du Laboratoire innovation formation éducation (LIFE). Membre du comité de rédaction de l’Éducateur.
http://www.unige.ch/fapse/life
http://www.revue-educateur.ch
* Groupes d’Éducation nouvelle des auteurs :
GBEN : Groupe belge d’éducation nouvelle
http://www.gben.be
GFEN : Groupe français d’éducation nouvelle
http://www.gfen.asso.fr
GLEN : Groupe luxembourgeois d’éducation nouvelle
http://www.glen.lu
GREN : Groupe romand d’éducation nouvelle
http://www.education-nouvelle.ch
GTEN : Groupe tunisien d’éducation nouvelle
Sommaire
Introduction : Dé-chiffrer l’humain
Un regard d’Éducation nouvelle sur les notes et l’évaluation (Michel Neumayer, Etiennette Vellas)
Première partie : La note entre histoire et pouvoir
Chapitre 1 : Mesurer ou classer ? (Olivier Maulini)
Chapitre 2 : Élaborer un nouveau contrat scolaire (Jean-Marc Richard, Etiennette Vellas)
Chapitre 3 : Évaluer les pratiques enseignantes (Henri Tramoy)
Deuxième partie : Les notes : stop à l’addiction !
Chapitre 4 : Désintoxiquer les professeurs et toute l’institution scolaire (Charles Pepinster)
Chapitre 5 : Résister à l’intoxication dès la maternelle (Eugénie Eloy)
Chapitre 6 : Quand l’évaluation tue le jeu (Anne Clerc-Georgy, Isabelle Truffer Moreau, Sandrine Breithaupt)
Troisième partie : Sur le terrain des mentalités et du rapport au savoir
Chapitre 7 : Évaluation : regard sur soi, regard sur l’autre (Colette Charlet)
Chapitre 8 : Changer de cap ? (Mounira Khouadja)
Chapitre 9 : L’Éducation nouvelle fabrique-t-elle sa propre excellence scolaire ? (Michel Simonis)
Quatrième partie : Étayer l’action
Chapitre 10 : Ne pas bloquer le chemin de l’enquête (Joëlle Cordesse)
Chapitre 11 : Peut-on se connaître soi-même ? (Oleg de Roberty)
Chapitre 12 : Accompagner pour (faire) apprendre (Maria-Alice Médioni)
Cinquième partie : Territoires du changement
Chapitre 13 : Une évaluation au service de l’inclusion : la lettre d’apprentissage (Melanie Noesen, Kerstin Hopp)
Chapitre 14 : « Le fleuve », une métaphore qui donne la parole à l’acteur (Pascale Lassablière-Hilhorst)
Chapitre 15 : L’analyse réflexive comme évaluation (Michel Neumayer)
Références bibliographiques
Les auteurs du livre
Le Lien international d’Éducation nouvelle (LIEN)